Quelle est la consommation d’une pompe à chaleur ?

Ce qu’il faut savoir en premier lieu concernant une pompe à chaleur, c’est que celle-ci utilise les calories contenues dans l’environnement pour les restituer sous forme de chaleur dans l’habitation grâce au changement d’état du fluide frigorigène ou autre liquide caloporteur. On peut ainsi affirmer que la pompe à chaleur fonctionne aux énergies renouvelables : air, eau et énergie contenue dans le sol. Toutefois, même si son principe repose sur le captage de l’énergie dans le milieu naturel ambiant, elle nécessite tout de même de l’électricité pour actionner son moteur et les autres éléments qui la composent. Concernant cette consommation électrique, celle-ci est disponible sous forme d’étiquette énergétique présente sur le packaging de l’appareil ou directement sur lui-même.

L’étiquette énergétique fait référence à l’efficacité énergétique de la PAC sous forme de lettre avec des signes « + », dont A+++ représente un appareil qui consomme le moins d’électricité tandis que D fait référence à un appareil énergivore. Il y a aussi le COP ou coefficient de performance thermique qui est l’indice d’évaluation de la qualité de rendement de la PAC.

Comparaison de la COP d’une pompe à chaleur avec celui d’une chaudière à condensation

La COP est l’indicateur de performance par défaut de la pompe à chaleur. Bien que celle-ci ait été remplacée par le SCOP (coefficient de performance thermique saisonnier) pour de meilleures précisions, elle reste tout de même une référence. Cet indice se présente comme le rapport entre la quantité d’énergie produite par l’appareil pour un kilowattheure d’électricité consommée. Cela va de soi, plus le coefficient est élevé, plus l’appareil est performant et consomme moins d’électricité qu’il ne produit de l’énergie.

Par rapport à une chaudière à condensation dont le rendement avoisine les 100 %, c’est-à-dire 1 kWh d’énergie produite pour 1 kWh d’électricité consommée, la consommation d’une pompe à chaleur est jusqu’à 6 fois moins élevée avec en moyenne un COP de 4, c’est-à-dire 4 kWh d’énergie thermique produite pour une consommation électrique de 1 kWh. En termes de rendement, la PAC est ainsi à 400 % au minimum. Ainsi, pour un même niveau de chauffe pour les deux appareils, il est possible de faire des économies conséquentes avec une pompe à chaleur jusqu’à 75 % sur la facture d’électricité.

La pompe a chaleur, est-ce vraiment économique ? La consommation d’une pompe à chaleur est déterminée par de nombreux éléments. Le premier d’entre eux est le type de PAC. En effet, l’efficacité énergétique ne sera pas la même d’un PAC à une autre : air-air, air-eau, eau-eau, sol-eau et sol-sol. Le second élément à prendre en compte est le dimensionnement de l’appareil, c’est-à-dire la puissance nécessaire pour couvrir le logement. Dans le cas où la puissance est sous-évaluée, il y a un risque important de surconsommation électrique puisque la PAC aura tendance à fonctionner à plein régime sans interruption pour pouvoir offrir un confort optimal aux habitants.

Ensuite, il y a les besoins en chauffage du logement en fonction du nombre d’habitants, des habitudes de consommation et de la superficie à couvrir. Vient après le niveau d’isolation thermique (plus l’habitation dispose d’une isolation optimale, plus la consommation d’électricité sera réduite). Pour pouvoir bien profiter de sa pompe à chaleur, il sera nécessaire d’effectuer des travaux de rénovation adaptés. Et le dernier élément, non des moindres, la zone climatique. Pour les habitations situées dans un secteur où la température en hiver est très basse, il faudra opter pour une pompe à chaleur haute température dans la mesure où l’appareil nécessitera de consommer plus d’électricité pour pouvoir élever la température puisée dans l’air, l’eau ou le sol.

Depuis le 1er janvier 2020, le prix de l’électricité en France varie entre 0,132 2 € et 0,152 0 € par kilowattheure. La moyenne est ainsi de 0,142 1 €/kWh pour avoir une meilleure idée de la consommation d’une pompe à chaleur par rapport au chauffage conventionnel. Pour le tableau suivant, les données prises en compte sont issues de nombreux rapports, dont ceux de l’ADEME : PAC géothermique 35 kWh/m², PAC aérothermique 51 kWh/m² et chauffage conventionnel 100 kWh/m².