L’impact de la climatisation sur le climat

À cause du réchauffement climatique, la température à l’extérieur est beaucoup plus élevée d’année en année. Depuis les vagues déferlantes de chaleur du début du 21ème siècle, il n’a jamais fait aussi chaud dehors surtout en été ; les canicules deviennent d’ailleurs monnaie courante. Pour éviter de ressentir cet air étouffant, le recours à la climatisation est devenu primordial. Grâce à cette installation, l’air ambiant offre un meilleur confort. Revers de la médaille, la clim peut avoir des effets néfastes sur le climat dans la mesure où elle rejette l’air chaud de l’intérieur vers l’extérieur et qu’elle utilise du fluide frigorigène, un gaz à effet de serre. La solution aujourd’hui reste le recours à une climatisation écologique donc respectueuse de l’environnement.

climatisation climat
La clim a-t-elle un impact sur le climat ?

Climatisation et climat : une lame à double tranchant

Le fonctionnement d’une climatisation consiste à pomper l’air chaud vicié à l’intérieur pour la rejeter à l’extérieur. Ce processus est possible grâce à la circulation et à la transformation d’état du fluide frigorigène. De l’air frais préalablement purifié et déshumidifié est ensuite injecté dans la pièce nécessitant d’être rafraîchi pour améliorer le confort physiologique des occupants. Lorsque l’installation est réversible, elle peut être utilisée comme chauffage en hiver. Pour ce faire, les calories présentes dans l’air extérieur sont captées par l’appareil pour être transformées en chaleur à diffuser à l’intérieur du logement. L’air froid et vicié de l’intérieur est quant à lui rejeté à l’extérieur.

Voilà comment fonctionne une climatisation en mode froid et en mode chaud. Pour les personnes, cela est très bénéfique puisque l’installation leur permet de bénéficier d’un meilleur confort. Par contre, pour le climat, les rejets d’air chaud vicié en été accentuent un peu plus le réchauffement climatique tout en augmentant la température à l’extérieur. Et plus la température à l’extérieur augmente, plus les gens ont recours à la climatisation entraînant alors un cercle vicieux. La climatisation est une lame à double tranchant dont l’utilisation doit être modérée pour éviter un désastre écologique.

Climatisation et climat : les contraintes des fluides frigorigènes

Les systèmes de climatisation sont des installations thermodynamiques, c’est-à-dire qu’ils utilisent des fluides frigorigènes pour pouvoir produire du froid ou du chaud ; une façon de parler – le fonctionnement d’une climatisation est beaucoup plus complexe que cela. Ce qu’il faut savoir à propos des fluides frigorigènes également appelés gaz réfrigérants, c’est qu’ils ont un fort pouvoir de réchauffement évalué par le GWP pour Glowal Warming Potential se traduisant en français par pouvoir de réchauffement global. Ils sont ainsi considérés comme des gaz à effet de serre et certains types très courtisés dans l’industrie du froid sont responsables du trou dans la couche d’ozone. Il s’agit des HCFC (hydrochlorofluorocarbones) et des CFC (chlorofluorocarbones). Leur intérêt repose sur leurs nombreuses propriétés propices aux installations : ininflammables, excellente capacité de résistance, ne se dégradent pas, ont une facilité de fusion (liquéfaction) et n’endommagent pas les appareils. Mais depuis qu’il a été prouvé qu’ils ont un effet dévastateur sur le climat, ils ont progressivement été interdits par le protocole de Montréal.

Climatisation et climat : l’utilisation de nouveaux gaz réfrigérants

Depuis quelques années déjà, les fabricants se soucient grandement de l’impact environnemental occasionné par les systèmes de climatisation, plus précisément des effets des fluides frigorigènes sur le climat. Ils souhaitent participer à la diminution de la pollution grâce de nouveaux gaz réfrigérants, dont voici quelques-uns d’entre eux :

Nouveaux gaz réfrigérants Propriétés, caractéristiques et détails

Fluides frigorigènes de type HFO

Il s’agit des hydrofluorooléfines qui sont des composés chimiques dérivés des alcènes n’ayant aucun impact sur la couche d’ozone avec un faible effet de serre. Leur performance est la même que les fluides précédemment utilisés dans les systèmes de climatisation. Toutefois, ils sont légèrement inflammables.

Hydrocarbures

Ce sont des composés organiques donc naturels constitués exclusivement d’atomes d’hydrogène et de carbone. Ils n’ont aucun impact sur la couche d’ozone avec un moindre effet de serre. D’ailleurs, ils sont déjà utilisés dans les réfrigérateurs domestiques et professionnels.

Ammoniac

C’est un composé chimique de formule NH3 sous forme de gaz considéré comme un excellent frigorigène. Naturel, il n’a pas d’impact sur la couche d’ozone ni d’effet de serre. Malheureusement, il est inflammable et toxique, mais lorsqu’il circule en circuit fermé et étanche, il n’y a rien à craindre. Le milieu industriel l’utilise beaucoup.

Dioxyde de carbone

Plus connu sous le nom de gaz carbonique ou CO2, le dioxyde de carbone est un composé inorganique naturel qui n’est ni toxique ni inflammable, et qui n’a aucun effet de serre ni d’impact sur la couche d’ozone. On peut dire qu’il est le parfait gaz réfrigérant, mais son utilisation implique des compresseurs spéciaux.

Pointé du doigt par de nombreux organismes environnementaux, la climatisation a fait peau neuve depuis plusieurs années déjà grâce à l’utilisation d’énergies respectueuses de l’environnement comme l’énergie solaire. Il y a aussi ces nouveaux gaz réfrigérants qui permettent d’éviter l’accentuation de la pollution de la couche d’ozone puisqu’ils n’ont pas d’impact sur celle-ci voire moindre.

Résumé

Si la climatisation est grandement appréciée parce qu’elle permet d’améliorer le confort physiologique des occupants d’un bâtiment par temps de canicule ou de température élevée à l’extérieur, elle est déboutée par de nombreuses personnes pour ses effets néfastes sur l’environnement et le climat en général.
Une installation de climatisation rejette l’air chaud vicié de l’intérieur vers l’extérieur et utilise un liquide caloporteur à fort pouvoir de réchauffement appelé fluide frigorigène, dont certains types sont responsables du trou dans la couche d’ozone. L’utilisation de la climatisation est bénéfique pour l’homme, mais néfaste pour l’environnement. Pour éviter d’accentuer encore plus le phénomène de réchauffement climatique et réduire les pollutions occasionnées, de nouveaux types de gaz réfrigérants sont utilisés, tels que les fluides de type hydrofluorooléfines, les hydrocarbures, l’ammoniac et le dioxyde de carbone (CO2).

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