Climatisation et pollution : quelles relations ?

Un système de climatisation apporte de nombreux bienfaits dans les logements (maisons individuelles ou appartements) comme dans les lieux de travail : air ambiant à la bonne température en été (mode froid) et en hiver (mode chaud) lorsque l’appareil est réversible, régulation du taux d’hygrométrie de l’air, purification de l’air par filtration… Seulement, il est important de savoir qu’il peut rejeter des fluides frigorigènes lesquels sont à l’origine de l’augmentation des gaz à effet de serre développant ainsi le réchauffement climatique. Entre climatisation et pollution, il n’y a qu’une mince frontière. La solution d’aujourd’hui repose ainsi sur une climatisation écologique.

Climatisation pollution
La climatisation pollue telle ?

L’augmentation des gaz à effet de serre

Un organisme gouvernemental pointe du doigt la dangerosité des systèmes de chauffage et de climatisation réversible ou non, ou tout simplement les modèles thermodynamiques. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’utilisation de fluides frigorigènes peut être nocive pour l’environnement générant alors une pollution invisible à l’œil nu, mais dévastatrice pour la couche d’ozone.

Les fluides frigorigènes disposent d’un important pouvoir de réchauffement communément appelé GWP pour Global Warning Potential – pouvoir de réchauffement global. D’autant plus que les émissions dans l’air peuvent être véridiques dans le cas où l’installation ait été mal réalisée ou que des contrôles d’étanchéité ne soient pas effectués régulièrement. Du moment que le circuit de climatisation rester fermé, il ne devrait pas y avoir d’émission de fluides frigorigènes (fuite de climatisation).

Il faut également comprendre le concept d’îlot de chaleur urbain relatif au cercle vicieux instauré par l’installation de climatisation. Dans les grandes villes, plus de 80 % des bâtiments sont dotés d’un système de climatisation. Et lorsque les températures augmentent, le recours à la clim devient indispensable. Seulement, plus on s’en sert, plus il y a des rejets importants de chaleur dans l’air extérieur. Pour les faire baisser, le recours à des solutions centralisées rejetant la chaleur sur des boucles d’eau est de plus en plus fréquent.

La nocivité des fluides frigorigènes de type HCFC et CFC

Les HCFC (hydrochlorofluorocarbone) et les CFC (chlorofluorocarbone) sont des fluides frigorigènes utilisés dans l’industrie du froid notamment comme réfrigérants, que ce soit dans les réfrigérateurs, les congélateurs ainsi que les systèmes de climatisation. Ils ont longtemps été courtisés pour leurs nombreux avantages : ininflammables, ne se dégradent pas, ont une excellente capacité de résistance, n’endommagent pas les installations, ont une facilité de liquéfaction (fusion) et ne coûtent pas cher (environ 2 €/baril). Malheureusement, ces fluides frigorigènes contiennent du chlore et pour ceux qui ne le savent pas, cet élément chimique est à l’origine du trou dans la couche d’ozone. Les HCFC ainsi que les CFC sont aujourd’hui interdits d’utilisation par le protocole de Montréal pour être remplacés par des solutions moins polluantes, comme le HFC – hydrofluorocarbure dont le R410A.

Les nouvelles solutions de gaz réfrigérant

Aujourd’hui, les fabricants sont beaucoup plus soucieux de l’environnement et souhaitent participer à la réduction de la pollution générée par les systèmes de climatisation : climatiseur monobloc, climatiseur mono split, climatisation multi split, climatisation gainable, etc. Cette diminution des déchets environnementaux passe alors par l’utilisation de nouveaux types de gaz réfrigérant dans les appareils, dont voici quelques-uns d’entre eux :

Nouveaux gaz réfrigérants pour les systèmes de climatisation Caractéristiques et détails

Le R410A

Il s’agit d’un type de fluide frigorigène de la catégorie HFC (hydrofluorocarbure) réduisant l’impact sur la couche d’ozone à 0 équipant la majorité des systèmes de climatisation dans les foyers. Seulement, il a une action 2088 fois plus importante que le CO2 sur l’effet de serre. Les fluides de cette catégorie sont en passe d’être interdits prochainement.

Les mélanges de fluides frigorigènes

Puisque les HFC sont soumis à un système de quotas limitant leur utilisation, les industriels utilisent des mélanges de fluides frigorigènes afin de limiter leur impact sur le réchauffement climatique. Le R32 commence à remplacer le R410A dans les climatiseurs. Celui-ci est 3 fois moins polluant que son prédécesseur.

Les fluides frigorigènes de type HFO (hydrofluorooléfine)

Ce sont des dérivés fluorés des alcènes insaturés des composés organiques constitués de fluor, de carbone et d’hydrogène. Leur performance est quasi-identique à celle des précédents fluides, mais ils n’ont aucun impact sur la couche d’ozone avec un faible effet de serre. Toutefois, ils sont légèrement inflammables.

Les hydrocarbures

Ce sont des composés dits naturels contenant uniquement de l’hydrogène et du carbone. Ils n’ont pas d’impact sur la couche d’ozone avec un faible effet de serre cependant, mais malheureusement, ils sont inflammables. Les hydrocarbures sont déjà utilisés dans les systèmes de réfrigération domestiques comme professionnels.

Pour éviter d’envenimer le réchauffement climatique, il est conseillé d’opter pour des systèmes de climatisation écologique utilisant des énergies renouvelables comme l’énergie solaire. Ce genre d’appareils n’influe que très peu voire pas du tout sur l’environnement ce qui permet au climat de continuer son cycle.

Résumé

La climatisation est devenue indispensable dans les logements comme les bureaux surtout en période de fortes chaleurs, comme c’est le cas en été depuis les vagues de chaleur des années 2000. Elle offre un certain confort thermique en été comme en hiver, purifie l’air à l’intérieur et régule le taux d’humidité suivant les besoins. Bien qu’elle apporte de nombreux bienfaits pour l’homme, ce n’est pas forcément le cas pour l’environnement.
Entre climatisation et pollution, il n’y a qu’une fine couche. Les systèmes de climatisation sont des appareils thermodynamiques, c’est-à-dire qui utilisent des fluides frigorigènes. Or, ces derniers ont un important pouvoir de réchauffement (GWP) et sont considérés comme des gaz à effet de serre – responsable du réchauffement climatique et du trou dans la couche d’ozone pour certains types (HCFC/CFC désormais interdits d’utilisation – HFC en passe d’être interdits prochainement).
Les fabricants sont aujourd’hui plus soucieux de l’environnement et souhaitent limiter la pollution générée par les climatisations en utilisant des gaz réfrigérants moins polluants : mélanges de fluides frigorigènes de type R32, fluides frigorigènes de type HFO (hydrofluorooléfine), hydrocarbures (composés naturels à base de carbone et d’hydrogène)…

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