Gaz de climatisation : un peu plus d’informations
Le gaz de climatisation a pour rôle de transférer les calories d’un milieu à un autre dans le cadre d’un cycle de compression-détente. Il est utilisé dans les circuits de production de froid tels que la climatisation, que ce soit pour un bâtiment (appartement, local commercial, maison individuelle, bureau…) ou une voiture, ainsi que le réfrigérateur et le congélateur, dans les circuits de production de chaleur comme la pompe à chaleur. Ce qui est intéressant avec le gaz de climatisation, c’est qu’il a une température d’évaporation très faible lui permettant alors de produire du froid et du chaud, inversion de cycle grâce à la présence d’une vanne 4 voies au niveau de l’appareil – climatisation réversible (pompe à chaleur air-air).
Gaz de climatisation : les différents types utilisés
Aujourd’hui, de nombreux types de gaz de climatisation existent, mais pour des raisons de sécurité environnementale, ils ne sont pas tous utilisés. En effet, le fluide frigorigène sous quelques formes est un puissant gaz à effet de serre – c’est-à-dire qui occasionne des dégâts à la couche d’ozone et accentue ainsi le réchauffement climatique.
HFC et CFC
Ainsi, les plus utilisés sont les hydrofluorocarbures abrégés en HFC tandis que les chlorofluorocarbures abrégés en CFC (employés auparavant) sont désormais interdits pour les nouvelles installations dans la mesure où ils ont un grand impact environnemental comme indiqué précédemment. Cela fait déjà plusieurs années que le gaz de climatisation R410A et le gaz de climatisation R407C sont ceux les plus utilisés pour l’alimentation d’un système de climatisation ou d’une pompe à chaleur, ou tout simplement pour les appareils frigorifiques domestiques. Ils présentent l’avantage d’être moins nocifs pour l’environnement, surtout pour la couche d’ozone, tout en faisant profiter d’une bonne efficacité énergétique, c’est surtout le cas pour le fluide frigorigène R410A.
L’entrée du R32
Le règlement européen 842/2006 ou F-Gas relatif aux gaz à effet de serre fluorés (gaz réfrigérants utilisés en froid et en climatisation) vise une baisse globale des émissions de gaz à effet de serre sur le vieux continent par le biais de diverses mesures et des initiatives variées. D’un autre côté, la directive ErP prévoit des étapes d’amélioration des rendements des appareils, dont la réduction du bruit des systèmes de climatisation, ainsi que la baisse progressive du GWP (Global Warming Power) se traduisant tout simplement par la contribution à effet de serre des fluides frigorigènes. Le R410A, qui s’est imposé sur le marché durant des années dans les mono split à partir de 1 kW jusqu’aux climatisations DRV (débit de réfrigérant variable) avec un réseau de 1 000 m et des dizaines d’unités intérieures tend à être remplacé par un autre type de gaz réfrigérant, le difluorométhane ou R32 pour la simple raison qu’il a un GWP plus faible (550 à 675 contre 2 088) tout en ayant un faible impact sur la couche d’ozone et en optimisant les performances du circuit thermodynamique de l’appareil.
Gaz de climatisation : injection dans les circuits
Que ce soit dans une climatisation mono split, une climatisation réversible de type pompe à chaleur air-air, une climatisation multi split ou encore une climatisation gainable, le gaz de climatisation est alors injecté en étant directement relié au tuyau d’alimentation de l’équipement. Ce qu’il faut savoir, c’est que sa manipulation est soumise à une certaine règlementation pour des raisons évidentes de sécurité. Seuls les professionnels détenant l’attestation de capacité fluides frigorigènes peuvent les acheter et seuls les artisans disposant d’une attestation d’aptitude fluides frigorigènes sont en mesure de les manipuler : « Le recours à un professionnel certifié RGE disposant d’une attestation d’aptitude fluides frigorigènes est ainsi obligatoire pour toute installation contenant plus de 2 kg de gaz réfrigérant. » - cela concerne l’installation, la mise en service, le dépannage et la recharge.
Concernant la recharge de gaz de climatisation, on estime qu’une installation domestique doit faire l’objet d’une recharge entre 10 à 20 ans d’utilisation de l’appareil, bien évidemment suivant l’intensité de l’utilisation ainsi que de sa fréquence.
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